Il était petit

6 juin 2007

Il était une fois, dans la ville la plus chic du pays Bachibouzouk, un petit homme vraiment tout tout petit.

Il était tellement petit qu’au milieu de toutes ces dames et ces messieurs mit sur leur 31 il passait inaperçu, personne ne faisait attention à lui.

Ses amis, surtout des enfants déjà plus grand que lui, l’appelaient « Passe-Partout ».

Il habitait dans une petite maison, avec un petit jardin, des petites fenêtres et une petite porte. Dans la pièce principale (qui était bien grande pour une si petite maison), il y avait un noyau d’abricot. Passe-Partout l’utilisait comme repose pied. Des fois, il posait sa tasse de thé dessus, et comme le noyau était un peu rond et pas tout à fait stable, on voyait le liquide ambré valser, parfois même jusqu’à déborder.

Du fait de sa petite taille, Passe-Partout avait vite trouvé un emploi : clown dans le grand cirque de Bachibouzouk. On donnait des lunettes spéciales, qui faisaient loupe, aux spectateurs pour qu’ils puissent mieux voir Passe-partout.

Du coup, ils avaient tous une tête bizarre, et ça faisait bien rire notre petit clown !

Malheureusement, ceux qui rigolaient le plus c’étaient les spectateurs ; non pas pour le talent de clown de Passe-Partout, mais plutôt à cause de sa petite taille.

Un jour, le meilleur ami de Passe-Partout, un petit garçon de dix ans, déjà plus grand que lui, lui dit :

« Tu ne vois donc pas qu’ils se moquent de toi ! Tu es trop petit dans leur monde chic de grandes personnes ! »

Passe-Partout savait bien que son petit ami avait raison, et prit une grande décision : malgré tout l’amour qu’il portait à ses amis, il allait partir, libre, visiter le grand monde et trouver un peuple de petites personnes, comme lui.

Après de grands adieux, il se mit en marche et parcourut des centaines et des centaines de mètres, ce qui était beaucoup pour ses petites jambes !

Au bout de plusieurs jours de voyage, alors qu’il était presque au bout de son grand courage, il trouva enfin !

Un petit pays, avec des petits villages, des petites maisons et évidemment des toutes petites personnes ! Sa joie était grande et il fut accueilli par le petit peuple avec une grande hospitalité.

Il su alors dans son cœur, que le plus beau des bijoux qu’on pouvait offrir à quelqu’un, c’est un peu d’importance aux yeux du monde.